Paru le 01/01/1985 | Broché 190 pages
"On n'a pas de morale stricte à seize ans. Il faut être vieux, cynique et désabusé pour tenir très fortement à une certaine morale."
Un adolescent, jusque-là bercé des sereines illusions françaises, retrouve soudain l'Espagne au cœur de la guerre civile. Il va y découvrir l'inutilité de la raison qu'on enseigne au collège ; la mesquinerie de la mesure ; la passion des hommes pour les débordements virils ; la puissance du vin et l'honneur, bien sûr, de tuer sans rêver de mourir.
Ainsi - Chérubin fourvoyé dans une tragédie - Rafael de Los Cobos se voit-il enrôlé dans un peloton d'exécution, entouré d'hommes féroces, animés d'une loujours allègre barbarie, qui aiment d'amour la guerre et la pratiquent comme un sport.
Grand d'Espagne, mais opposant au régime de Franco depuis la fin de la guerre civile. José Luis de Vilallonga fut condamné à 150 ans de prison par la justice de son pays. Porte-parole de la junte démocratique espagnole, sorte de gouvernement provisoire en exil à Paris, il rentre en Espagne en 1976 après la mort du Caudillo. Joumaliste collaborant à "Interview" - un des plus grands hebdomadaires de Madrid - et à "El Periodico." il a publié récemment en espagnol Les sabres, la couronne et la rose, long entretien avec Feline Gonzalez, le Premier ministre.
José Luis de Vilailonga se définit volontiers comme "un écrivain français né à Madrid."
