Collection(s) : Nouvelles scènes
Paru le 21/01/2013 | Broché 323 pages
Public motivé
Faire l'expérience d'une oeuvre chorégraphique conduit le public à éprouver cette sorte de tension propre à la relation esthétique, au cours de laquelle le spectateur s'invente comme sujet sensible. Ce livre propose de considérer comment l'oeuvre oriente et favorise un trajet perceptif que l'examen de la spatialité en danse met en évidence. La spatialité contribue à organiser un régime de visibilité et d'attention : elle semble jouer un rôle déterminant dans la façon dont l'oeuvre sollicite le spectateur, en désignant où regarder et comment percevoir. Cette hypothèse est mise à l'épreuve des analyses successives de cinq pièces : Self-Unfinished de Xavier Le Roy (1998), Trio A d'Yvonne Rainer (1966), Suite au dernier mot : Au fond tout est en surface d'Olga Mesa (2003), Con forts fleuve de Boris Charmatz (1999) et enfin Variations V de Merce Cunningham (1965). L'attention à l'oeuvre chorégraphique est ainsi au coeur de la réflexion : comment chaque danse, à l'intérieur du dispositif de perception constitué par la scène occidentale, sollicite-t-elle le spectateur pour conduire son attention vers le surgissement d'une figure dansante ?
Julie Perrin est enseignante-chercheuse au département Danse de l'université Paris 8 Saint-Denis. Elle est l'auteure de Projet de la matière - Odile Duboc : Mémoire(s) d'une oeuvre chorégraphique, Centre national de la danse/Les presses du réel, Dijon, 2007.