Collection(s) : Critiques littéraires
Paru le 27/02/2008 | Broché 388 pages
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Philippe Sollers déclare : «[...] vous êtes en danger d'existence lorsque vous n'êtes plus dans les contradictions. Il faut les affirmer.» et il semble se faire l'écho de Flaubert épistolier. Car tout au long de ses lettres, Flaubert se livre à son lecteur en une longue et difficile quête d'identité : il est une conscience en formation.
Premier écrivain moderne avec Hugo et Baudelaire, avant Proust, Joyce et Kafka, puis les auteurs du Nouveau Roman, il s'affirme comme un Ego-centre qui forge son essence d'homme et d'écrivain en associant l'acte de contredire et de se contredire.
En un riche essai au sujet original, puisque l'évidence du goût flaubertien pour le mouvement et la contradiction, deux notions différentes mais complémentaires, a été trop peu éclairée, Thierry Poyet expose là, avec une exigence rigoureuse, une thèse subtile et révélatrice où l'omniprésence massive de l'écrivain rend compte de l'exceptionnelle richesse de sa correspondance. C'est la contribution nécessaire à une meilleure lecture d'un corpus de lettres aujourd'hui facilement accessible.
Agrégé ès lettres, Thierry Poyet est maître de conférences en littérature française du XIXe siècle. Membre du Centre de recherches sur les littératures et la socio-poétique (CELIS, ex CRLMC, EA 1002) rattaché à l'Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, il vient de publier en 2007 Madame Bovary, le roman des lettres, aux éditions L'Harmattan.