Paru le 28/09/1994 | Broché 170 pages
La stratégie globale des entreprises, la diffusion des technologies, des biens et services, des informations de toute sorte... les indices abondent montrant que la planète est devenue un espace économique intégré. Les grands groupes industriels et financiers soutenus par les Etats des vieux pays industrialisés se combattent et s'allient pour acquérir la moindre parcelle disponible de ce marché. Dans le contexte de crise actuelle, ce marché n'est pas extensible. Au contraire, il rétrécit de jour en jour laissant des pans entiers de populations au Nord comme au Sud dans l'indigence. La force technologique des entreprises repose sur des systèmes d'innovation complexes qui se constituent dans les pays industriels sous la pression des groupes monopolistes. Le jeu de la concurrence impose les technologies avancées en tant que norme à toutes les entreprises et à toutes les économies du monde. Les économies faiblement industrialisées ont du mal à suivre ce rythme d'autant plus que les forces protectionnistes du savoir scientifique et technique se développent au Nord. La dette et le surarmement détournent des ressources qui pourraient être autrement productives. L'intégration de l'économie mondiale par les innovations successives crée des exclusions et renforce le développement inégal.
Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis, économistes et sociologues, sont maîtres de conférences à l'université du Littoral à Dunkerque. Ils enseignent également à l'Institut d'études politiques de Lille et sont responsables du groupe de recherche "redéploiement industriel et innovation" (Université du Littoral). Ils ont précédemment publié chez L'Harmattan, Chine, questions sur l'ouverture aux multinationales (1989) et La Grèce face à l'Europe. Dépendance et industrialisation truquée (1991).
