Foscolo

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 425 pages
Poids : 592 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782213028361

Foscolo

de

chez Fayard

Paru le | Broché 425 pages

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traduit de l'italien par Michel Orcel


Quatrième de couverture

Ugo Foscolo (1778-1827) a réussi ce paradoxe de léguer à l'Italie la vie la plus tumultueuse ("homme tempétueux", dira-t-on de lui) et des poèmes parmi les plus limpides et les plus beaux de sa littérature. Né dans les îles loniennes, alors possession de la Sérénissime, il fait son éducation littéraire et mondaine à Venise. Jacobin exalté, il se lance avec une tragédie, puis donne une variation haletante sur le thème de Werther. Officier de la jeune armée napoléonienne, amoureux, bien sûr (et même collectionnant les coeurs sans jamais étancher sa soif d'idéal), il se bat, il écrit. Ce sont les Odes, les Sonnets, enfin le chef-d'oeuvre des Tombeaux. Hanté par le destin de l'Italie, il sert Eugène de Beauharnais jusqu'au dernier instant (fût-ce contre lui-même, en complotant). Puis, pour ne pas plier devant l'Autriche, il quitte sa patrie, premier d'une longue série de conspirateurs et d'exilés. Il mourra misérablement en Angleterre sans jamais avoir achevé son grand poème des Grâces.

Contemporain de Chénier et de Hölderlin, Foscolo est un des représentants majeurs de ce romantisme auroral pour lequel la passion (y compris politique) ne pouvait se départir de l'exigence formelle. Mais ce qui le caractérise, c'est que son amour de l'homme s'ente sur un impitoyable pessimisme, sa mythologie sur une pensée sans illusion, son action d'éducateur sur une vie débridée (mais d'une éthique sans faille). A cette vie complexe, à cette oeuvre à la fois raréfiée (la poésie) et bouillonnante (correspondance, écrits politiques, satires, épigrammes, etc.), il fallait plus qu'un biographe. En unissant la rigueur historique et le talent littéraire, Enzo Mandruzzato, essayiste, romancier, traducteur en italien de Pindare et de Hölderlin, a dressé le portrait définitif du grand écrivain.

Biographie

Eric Faye : Qu'est-ce qui vous a décidé à créer ce qu'on peut appeler l'<>, ce faisceau de situations, d'archétypes, de personnages communs, dans des romans qui s'interpénètrent l'un l'autre ?

Ismaïl Kadaré : L'intention n'est pas venue spécialement de moi ; tout cela s'est formé de manière naturelle. Il s'agit d'un monde particulier de routes, auberges, parfois réelles, parfois imaginaires. Pareille création est liée à la littérature mondiale. Faulkner, par exemple, a créé un pays imaginaire. Citons aussi l'exemple tout à fait évident de Balzac, qui a enfanté une société entière. Ce que j'ai créé est pourtant différent. Balzac imitait la littérature grecque antique et ce qu'il a fait n'est pas original. Les écrivains antiques ont été les premiers à créer un univers, une famille commune. A leur époque, tout le monde travaillait à partir du même matériau. Ainsi un même héros pouvait-il se retrouver tant chez Sophocle que chez Eschyle, ou Euripide, Homère. J'ai créé pour ma part quelque chose qui n'est pas du tout balzacien. Il ne s'agit pas d'un espace particulier mais d'un espace très large. Il n'y a pas d'unité de temps ; c'est très vertical, il s'agit de la profondeur des siècles. J'ai bâti une sorte d'empire très profond - plus de deux mille ans dans le temps - et très vaste. Il débute avec les pyramides d'Egypte et remonte jusqu'à Pékin, Moscou, phénomène que l'on retrouve d'ailleurs dans l'ancienne prose balkanique ; j'ai utilisé souvent un <> plus vaste encore que l'empire ottoman. Plus vaste car je fais allusion à la Chine, à la Russie, l'Europe centrale, l'Afrique du nord...

Eric Faye : Les songes cités dans Le palais des rêves sont-ils ceux que vous avez faits ?

Ismaïl Kadaré : La plupart sont inventés.

Eric Faye : Vous avez dit que pour ce roman vous vouliez construire un enfer...

Ismaïl Kadaré : L'enfer est le commencement des lois, de la légitimité, je ne sais pas comment dans les manuels de droit débute l'étude historique de la jurisprudence, mais je crois qu'elle devrait débuter par l'enfer en général. L'enfer est le premier code pénal de l'humanité... Le concept de droit commence par l'enfer !