Francis Picabia : la peinture sans aura

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 335 pages
Poids : 630 g
Dimensions : 17cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782070758937

Francis Picabia

la peinture sans aura

de

chez Gallimard

Collection(s) : Art et artistes

Paru le | Broché 335 pages

Tout public

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Quatrième de couverture

L'alternance déroutante des styles et des manières qui caractérise l'art de Francis Picabia (1879-1953) a souvent été mise sur le compte d'un tempérament versatile et d'un goût du changement pour le changement sans grande conséquence. Toute la carrière de Picabia manifeste en fait une grave crise de confiance envers les pouvoirs de la peinture. La prise de conscience de la possible obsolescence de la peinture et de son inutilité met fin chez lui à l'expérience impressionniste et lui fait rechercher les voies salvatrices de l'abstraction. Mais la guerre sonne la fin des illusions : avec Dada, Picabia décrète la mort de l'art, se lance dans de provocants éloges du faux et inflige à sa pratique, par le recyclage d'images mécaniques, la «marque infamante de la reproduction» (Walter Benjamin). De tous les assassins de la peinture, cependant, Picabia est sans doute celui qui aura le moins sereinement assumé son geste : tout son œuvre ultérieur témoigne d'une alternance de phases pendant lesquelles il semble croire à nouveau en la prétention de l'art à incarner les plus hautes significations, et de crises destructrices où la peinture est ravalée à la fabrication de croûtes kitsch et vulgaires. Tour à tour, Picabia aura donc tenu deux postures ambivalentes et contradictoires : celle d'un iconoclaste, destructeur d'aura, et celle d'un farouche défenseur de positions conservatoires perdues d'avance. Mais les deux figures également excessives de l'exaltation et du dénigrement de la peinture ne sont pas autre chose, au fond, que les deux aspects d'un même complexe du peintre au XXe siècle. C'est celui-ci que ce livre explore, au long d'une plongée dans l'œuvre de Picabia permise par l'exploitation de sources et documents nombreux et inédits.

Biographie

Arnauld Pierre est historien de l'art, maître de conférences à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Membre du Comité Picabia, qui prépare le catalogue raisonné de l'œuvre, il a déjà écrit plusieurs textes importants sur Francis Picabia. Il est également l'auteur de nombreuses autres études sur l'art du XXe siècle, dont Alexander Calder, la sculpture en mouvement (Gallimard, «Découvertes», 1996), Fernand Léger, peindre la vie moderne (id., 1997), Frank Kupka in White and Black (Liverpool University Press, 1998), Julije Knifer, méandres (Adam Biro, 2001). Il collabore aussi régulièrement aux Cahiers du Musée national d'art moderne.