Collection(s) : Universités
Paru le 16/12/2013 | Broché 412 pages
Public motivé
Toute l'oeuvre de Franz Kafka pourrait-elle décidément se lire comme la lettre-fleuve d'un fils à son père ? Comme une interminable «lettre au père» qui ne dirait pas son nom ? Telle est, en définitive, la question principale, sinon la seule, qui sous-tend les deux volets de cet ouvrage.
Dans le premier, L'Angoisse de la station verticale, l'accent est mis sur la double incapacité de Kafka à gommer sa singularité d'écrivain hors du commun, et à s'inscrire pleinement dans le monde des hommes. C'est pour illustrer l'une et l'autre qu'on le verra, lui qui se définissait comme le produit d'un «animal-famille», s'incarner dans une étonnante variété de bêtes.
Dans le second, Le Drapeau de Robinson, le lecteur est invité à pénétrer dans l'intimité du créateur et à l'observer jour après jour, nuit après nuit, passant assurément sa vie à «se pleurer», comme il le déclara lui-même, et, peut-être, lançant à son père de sempiternels adieux.
Nicolas Cazelles, docteur ès lettres en littérature comparée, se définit d'abord comme un passionné de langues, anciennes et modernes. Il a traduit en français et présenté deux grands classiques de la littérature italienne pour la jeunesse (Collodi et Vamba). Il a publié, chez Belin, Les Comparaisons du Français. Il a enfin consacré plus de trente années de sa vie à scruter l'oeuvre de Franz Kafka, à la lumière de la grande édition critique allemande publiée par S. Fischer.