Collection(s) : Haut Moyen Age
Paru le 05/10/2023 | Broché 438 pages
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Les relations entre frères et sœurs constituent encore un champ mal exploré de l'étude de la famille pour la période allant de 650 à 1000. Pourtant, ce lien est un élément essentiel des sociétés du haut Moyen Âge, tant dans les mondes franc et germanique qu'en Angleterre. Dans les discours de l'Église, il est même un idéal. En outre, dans le contexte démographique médiéval, la relation adelphique - c'est-à-dire entre frères et sœurs - est souvent la plus pérenne : face à la mort précoce des parents et à un veuvage fréquent, elle accompagne les individus tout au long de leur existence. Étudier les relations adelphiques est également une manière d'envisager les relations entre hommes et femmes grâce aux dernières avancées de la recherche sur le genre. Pour étudier ces liens spécifiques, il convient de s'intéresser à une large documentation et d'emprunter aux outils de la sociologie et de l'anthropologie. La relation adelphique apparaît alors une donnée importante des sociétés du haut Moyen Âge et son étude permet de complexifier l'histoire de la famille sur cette période.
Justine Audebrand est agrégée et docteure en histoire médiévale, spécialiste de l'histoire de la famille et du genre au début du Moyen Âge, chercheuse au Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris (LaMOP).