Collection(s) : Chemins de pensée
Paru le 06/06/2014 | Broché 173 pages
Public motivé
¤ C'est à partir de sa correspondance avec Friedrich Fietzsche que Georg Brandes, écrivain, essayiste et professeur à l'université de Copenhague s'est largement appuyé pour faire la présentation de l'oeuvre du philosophe. Présentation plus ou moins académique d'une oeuvre qui n'a d'ailleurs aucun précédent universitaire, il fait connaître les uns aux autres et tissent des liens de parenté avec d'autres esprits si proches et si distants ; c'est ainsi qu'il est à l'initiative de la correspondance entre Nietzsche et Strindberg. À la lecture de ces lettres, la relation n'est d'ailleurs pas seulement formelle, elle porte l'empreinte d'un certain pathos et l'on sent à quel point Brandes semble avoir rompu le glacis d'une longue solitude l'espace de quelques mois. Pour la première fois en marge de cette Allemagne impériale de médiocrité, une personnalité allait consacrer un essai à celui dont la pensée prenait la forme achevée d'une oeuvre et essayer d'en donner au public cultivé d'Europe (en Scandinavie et en Russie) une présentation d'ensemble nourrie des réflexions les plus récentes du philosophe sur son activité littéraire. Nietzsche, entretemps, s'est enfoncé dans un autre silence, beaucoup plus définitif : la correspondance s'arrête brutalement sur une série de billets énigmatiques. Les conférences se sont perdues pour lui.
Olivier Cauly
Agrégé de Philosophie, docteur ès lettres et professeur de Philosophie, il est le spécialiste reconnu des philosophes Scandinaves, tchèques et slovaques et notamment de Jan Patocka.