Gabriel, des burons aux Halles

Quatrième de couverture

Gabriel, des burons aux Halles

Au XIX^e siècle, quand tout changea si vite, laissant la terre aux aînés, les cadets quittèrent en grand nombre leurs pâturages, leurs vaches, leurs burons pour exercer à Paris toutes sortes de petits métiers. Puis, fortune faite, ils revenaient faire construire au pays. Ainsi vécut le jeune Gabriel, dont vous allez suivre les pas.

Comme tous les migrants, c'étaient des hommes entre deux mondes, dans un aller-retour permanent entre la terre qui attache et la modernité qui fascine. Mais tous les Parisiens ne sont-ils pas, comme eux, issus de la terre ? Et quand ils ont goûté à l'eau courante sur l'évier, ils trouvent bien dur de retourner tirer l'eau à la fontaine. Anciens bergers et paysans, ce sont bientôt les nouveaux bourgeois qui fréquenteront les grands magasins, iront à l'opéra, et apprendront à téléphoner.

Claude Chappe Gautier a toujours vécu entre ces deux mondes, dont elle présente ici, avec beaucoup de sensibilité, les deux facettes. Et elle n'oublie pas que ce sont les hommes de la terre qui ont permis aux gens des villes de vivre plus confortablement.

Biographie

Originaire, par ses parents, du Claux, au pied du Puy Mary, Claude Chappe Gauthier a passé son enfance à Orsay, dans la vallée de Chevreuse, puis sa jeunesse à Paris, où elle étudie et passe son diplôme d'architecte d'intérieur à l'Ecole des Métiers d'Art. Elle collabore alors avec les designers Charles Perriand et Jean Prouvé, à la galerie Steph Simon, avant de partir exercer son métier à Bayonne. Puis, se rapprochant de l'Auvergne, elle s'installe à Bergerac où elle enseigne le dessin.
Durant toutes ces années d'activité professionnelle, elle est toujours revenue régulièrement au village de ses grands parents, dans les montagnes du Cantal, où son oeil d'architecte l'amène à s'intéresser à l'environnement et notamment aux constructions rurales, à leur histoire, et aux traditions qui y sont liées. De 1988 à 1998, elle est déléguée départementale pour le Cantal de « Maisons paysannes de France ».
La retraite venue, elle poursuit ses recherches sur les anciens métiers, réalise des enregistrements d'artisans, aidée par son mari, Guy Chappe, photographe. Elle publie, en 1997, Maisons paysannes de Haute Auvergne (éd. I.E.O.), puis un très beau livre Granges fromagères d'Auvergne (éd. Cheminements).
Elle écrit différents articles dans la Revue de la Haute-Auvergne : « Maçons corréziens dans le Cantal », « Une famille bourgeoise à Riom aux 18^e et 19^e siècle », « Une anglaise à Riom... »
Elle vit actuellement au Claux, où elle a retrouvé la maison ancestrale.

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