Paru le 18/01/2000 | Broché 320 pages
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«L'anatomie, c'est le destin», tel est le maître mot de la tradition patriarcale dans laquelle s'inscrit Freud, et qui ne retient du masculin que la verticalité, emblème du pouvoir. Or, en réduisant la masculinité à son symbole, on relègue la vulnérabilité, la peau, la chair, le viscéral du côté du féminin (d'où le paradigme de l'écorché). Ce clivage - le sensoriel à la mère, l'esprit au père - traverse la culture occidentale depuis ses origines grecques et chrétiennes, ce qu'éclaire l'anthropologie (Lévi-Strauss, Héritier, Loraux). Captive de cet héritage, notamment en ce qui concerne la définition de la fonction paternelle, la psychanalyse le remet cependant en cause en interrogeant l'érotique masculine, centrée sur un phénomène d'irruption incontrôlable.
Monique Schneider est l'auteur de La Parole et l'inceste (Aubier, 1980), Freud et le plaisir (Denoël, 1980), Père, ne vois-tu pas ? Le père, le maître, le spectre dans L'Interprétation des rêves (Denoël, 1985), La Part de l'ombre. Approche d'un trauma féminin (Aubier, 1992), Don Juan et le procès de la séduction (Aubier, 1994).