Collection(s) : Espace et territoires
Paru le 10/12/2009 | Broché 226 pages
Public motivé
préface Marie-Claire Robic
Comment les règles canoniques de la géographie française ont-elles connu bouleversements et ouverture à partir de 1965 ? Comment des hommes nés vers 1930 se sont dégagés des structures au sein desquelles ils avaient fait leur apprentissage de géographes ? Pourquoi cette génération a-t-elle su trouver les outils institutionnels d'une refondation d'une discipline, certes assez jeune, mais fort prudente dans ses innovations ?
Raconter les vies professionnelles entrecroisées de six acteurs a permis de poser ces questions, en retrouvant les ambiances et les combats de quatre décennies, au sein des institutions d'enseignement supérieur et de recherche spécifiques de la géographie française : Instituts de géographie en province comme à Paris, outils de la documentation, organismes de recherche, en particulier au sein du CNRS (dont le GIP Reclus), naissance de publications (dont la revue L'Espace géographique), prise en main de techniques novatrices (dont la télédétection).
Roger Brunet, Paul Claval, Olivier Dollfus, François Durand-Dastès, Armand Frémont, Fernand Verger ont été des acteurs importants au sein de la géographie française depuis les années 1960. Leur formation, leur vie professionnelle, leur production scientifique, leur interdépendance au sein de la discipline nous donnent une perspective large sur un demi-siècle d'histoire de sciences sociales.
Claude Bataillon a été directeur de recherches au CNRS. Ses travaux au Sahara puis surtout en Amérique latine (Mexique) l'ont incité à questionner les spécificités de la géographie française. Il se fait ici le chroniqueur de la génération de 1930, en entrecroisant conversations enregistrées, documents d'archives et témoignages personnels sur une génération à laquelle il appartient.
