Collection(s) : Petite bibliothèque Payot
Paru le 18/03/2009 | Broché 207 pages
Public motivé
traduit de l'anglais par (Etats-Unis) Françoise Bouillot
La prolifération de la violence est l'une des caractéristiques de la globalisation. Le plus curieux, c'est que cette violence émane souvent de minorités opprimées, de petits groupes capables néanmoins d'altérer rapidement les relations internationales, et qu'elle vise directement l'État-nation. Le monde d'aujourd'hui est plein de Sikhs, de Basques, de Kurdes, de Tchétchènes, de Tamouls et autres minorités en colère qui se préparent à créer ou à rejoindre des cellules terroristes. Pour Appadurai, les haines ethniques qui alimentent ce phénomène n'ont pas le caractère de peur primaire qu'on leur prête. Elles constituent plutôt un effort pour exorciser la crainte générée par les incertitudes identitaires, géographiques, politiques, liées à la globalisation. De l'Asie du Sud à l'Europe, en passant par les États-Unis, l'auteur examine ici avec force et subtilité les rapports entre un État-nation géographiquement circonscrit et un terrorisme global par essence déterritorialisé.
Arjun Appadurai, anthropologue, est professeur à la New School University de New York. Il a publié, aux Éditions Payot, Après le colonialisme : les conséquences culturelles de la globalisation.