Collection(s) : Critiques littéraires
Paru le 02/07/2005 | Broché 283 pages
Public motivé
George Sand face aux églises
« Les fautes des mauvais chrétiens, c'est-à-dire les vices de l'hypocrisie, sont sans excuse et vous ne pouvez pas les faire marcher de pair avec les emportements de franchise du philosophe calomnié et persécuté. Les premiers font le mal sous le manteau de la vertu ; on croit en eux, on les respecte, le peuple baise leurs sandales, les femmes leur confient leurs plus intimes pensées. Leur vie est en secret une jouissance raffinée, en public un triomphe de tous les instants. Pourtant ces gens insultent et condamnent. Du haut de la chaire, ils tonnent contre les idées et les personnes, il excommunient avec les plus hideuses formules de la malédiction, ils dévouent les âmes à l'enfer, car leur vengeance ne s'arrête pas au seuil de la vie : il faut l'éternité pour l'assouvir. Les tortures de l'inquisition n'étaient rien, il fallait bien inventer celles de l'enfer ; la clémence de Dieu ne se pouvait souffrir. »
Bernard Hamon a soutenu une thèse portant sur George Sand et la politique à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Il a publié George Sand et la politique, cette vilaine chose (L'Harmattan, 2001), ainsi que de nombreux articles concernant ce domaine. Il est actuellement président de l'Association des amis de George Sand.
