Collection(s) : Les cahiers de la NRF
Paru le 20/11/2002 | Broché 493 pages
Public motivé
avec la collaboration de Université de Bâle
Questionner la modernité de Gide, c'était donc aborder plusieurs axes, impliquer l'histoire littéraire de son temps, suivre les attitudes - action et réaction - du jeune auteur, de celui qui salue, avec une véritable ferveur, la «modernité» du Paris de l'Exposition universelle de 1900, qui comprend combien la «nouvelle» littérature (H.G. Wells, R.L. Stevenson, Dostoïevski, Claudel et Valéry) risquera de bousculer les valeurs établies (Anatole France, Maurice Barrès). C'était revisiter quelques-unes de ses découvertes originales - Nietzsche, Thomas Carlyle, Blake (qu'il a traduit), réexaminer la courbe de sa propre œuvre poétique, scénique, romanesque, étudier ses relations avec les milieux littéraires, français, étrangers, sans pour autant négliger ses très nombreuses impressions de lecture, ni son infatigable activité d'épistolier, de critique, et d'observateur vigilant. Et c'était ne pas perdre de vue quelques-unes de ses faiblesses, de ses oublis, de ses partis pris. Connaître les enjeux qui ont conduit Gide à être un écrivain délibérément «moderne» demandait de reconnaître les limites de «sa» modernité.
Nous sommes heureux d'offrir au public ce bel éventail de réflexions diverses - analytiques et synthétiques, historiques et systématiques, thématiques et génériques - sur un écrivain qui n'a pas fini de dire son dernier mot.
Robert Kopp, Peter Schnyder