Godard-machines

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 245 pages
Poids : 614 g
Dimensions : 18cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-87340-465-9
EAN : 9782873404659

Godard-machines

chez Yellow now

Collection(s) : Côté cinéma

Paru le | Broché 245 pages

Tout public

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textes de François Albera, Alain Bergala, Antoine de Baecque et al. | illustrations de Stephan Crasneanscki


Quatrième de couverture

Jean-Luc Godard est sans doute le cinéaste dont l'oeuvre a interrogé avec le plus de constance et de lucidité la place des machines dans le monde du cinéma. Godard devant la fameuse table de montage Steenbeck, Godard devant un banc de montage vidéo ou face à la machine à écrire des Histoire(s) du cinéma : nombreuses sont les représentations du cinéaste en technicien manipulant les appareils. Mais, au-delà de la photogénie de Godard en artisan solitaire, ses films semblent parcourir et interroger sans cesse les liens entre cinéma et machines, de l'imposante caméra Mitchell NBC qui ouvre Le Mépris (1963) à l'installation vidéo de Numéro deux (1975), du ballet de caméras montées sur des grues devant les tableaux de Passion (1982) aux images de défilement de la pellicule qui ponctuent les Histoire(s) du cinéma (1988-1998). Quand, dans Soigne ta droite (1987), il filme les Rita Mitsouko en plein enregistrement de leur nouveau disque, vingt années après avoir passé trois nuits avec les Rolling Stones à l'Olympic Studio de Londres pour One + One (1968), il s'agit encore pour Godard d'observer des musiciens face à des machines, fasciné sans doute par une forme d'autonomie qu'il va lui-même conquérir peu à peu jusqu'au Livre d'image (2019), entièrement réalisé à partir d'images et de sons préexistants.

Si les relations entre machines et création font l'objet d'une attention particulière, la présence récurrente d'autres machines ne manque pas de susciter l'intérêt des auteurs. Parmi celles-ci, la voiture tient une place très ambiguë, à la fois symbole de la modernité et emblème d'une civilisation des loisirs dont Godard perçoit très vite les limites. Dans le même ordre d'idées, l'omniprésence des appareils d'enregistrement et de diffusion de la musique (tourne-disques, poste de radio, juke-box) témoigne de l'avènement d'une société de consommation prête à tout pour soumettre la culture au capitalisme le plus débridé. Si la machine permet de penser ensemble techniques et esthétiques, elle nourrit aussi chez Godard, avec une remarquable diversité, une vision politique du monde.