Collection(s) : Grandir à
Paru le 20/04/2012 | Broché 63 pages
Tout public
Souvenirs, souvenirs...
¤ Aller à l'école « en traboulant », via les passages entres les immeubles qui nous permettent d'éviter la pluie et d'aller plus vite.
¤ Faire du vélo sur la place Bellecour en fonçant sur les pigeons, au grand dam des vieilles dames chapeautées qui, depuis leur chaise en fer, distribuent des grains de maïs aux volatiles.
¤ L'été, en colo, apprendre à cueillir des myrtilles avec un « peigne », revenir les mains et la bouche barbouillées de bleu... Cacher soigneusement aux « monos » nos bêtises : baisers volés et cigarettes fumées.
¤ Le 8 décembre, voir les fenêtres de la ville s'illuminer de milliers de bougies dans d'épais verres colorés. Sortir en famille admirer les vitrines décorées par les commerçants et déguster les premières papillottes, un avant-goût de Noël.
¤ Déambuler dans la halle des Cordeliers, véritable ventre de Lyon. Admirer les montagnes de charcuteries, les rondes de fromages, les pyramides de fruits et de légumes...
¤ Faire la vogue des marrons à la Croix-Rousse, avec ses gaufres, ses crêpes, ses barbes à papa, ses manèges improbables et son marchand de berlingots qui file le sucre coloré à bout de bras puis le découpe en jolis bonbons qui font notre délice.
¤ Chasser le billet d'entrée gratuit à la foire de Lyon, récolter un maximum de prospectus vantant des gazinières, des tracteurs, des aspirateurs et des râpe-carottes révolutionnaires. Collecter tous les objets publicitaires possibles, surtout les porte-clefs.
Grandir à Lyon dans les années 1960 et 1970
Lyon, ce n'est pas seulement une ville, mais aussi un parler et un art de vivre. C'est Guignol et Gnafron, le souvenir des canuts de la Croix-Rousse, Fourvière et le quartier très catholique d'Ainay. Ce sont ces toits moins pentus que ceux du nord de la Loire, ces façades d'immeubles légèrement colorées longeant une Saône paresseuse et un Rhône tumultueux, ces tunnels qui transpercent nos collines... Ce sont ces « canits » (bistrots) où l'on se délecte d'un pot de beaujolais entre amis, ces « bouchons » où l'on s'offre un petit « mâchon ». Mais aussi quatre campus urbains, une biennale d'art contemporain et une de danse, la fête des Lumières, le festival annuel Quai du polar, celui de Fourvière...
Nés dans les années 1960, nous y avons vécu une époque où les bouleversements étaient légion, entre premiers pas sur la Lune et révoltes de Mai 68. La mode raccourcit, la musique étourdit et tous les rêves sont permis...
La ville de notre enfance est unique au monde ! Avec ce livre, retrouvez vos premières années dans le lieu qui vous a vu grandir.
Née en 1950, Jocelyne Fonlupt-Kilic a elle-même grandi à Lyon, où elle a vécu jusqu'en 1974. Pour écrire ce livre, elle a mêlé ses propres souvenirs à ceux de sa soeur et d'ami(e)s lyonnais(es) ayant vu le jour au début des années 1960 - et qui, pour certains, continuent d'arpenter vaillamment tant « la colline qui prie » que celle « qui travaille ». Ce livre est donc le fruit de ces différents témoignages, apportés par de vrais « gones » et de vraies « fenottes » amoureux de leur ville !
Jocelyne Fonlupt-Kilic vit et travaille à Paris depuis 1974. Elle est réviseuse aux ASH - hebdomadaire de la presse spécialisée - et pige régulièrement pour Les Jeux de Maxi dans lesquels elle a aussi publié des énigmes policières. Une de ses nouvelles, « D'Espagne ou d'ailleurs », a paru aux éditions caennaises C'est quoi ce Baz... art ? Elle est aussi l'auteure de Nous, les enfants de 1950, paru aux éditions Wartberg en 2010.
