Collection(s) : Aux Andalousies...
Paru le 04/03/2010 | Broché 117 pages
traduit du castillan par Nelly Lhermillier
Dans cet essai traduit pour la première fois en français, Angel Ganivet, jeune diplomate espagnol éloigné de son pays, évoque dans un style familier et ironique sa Grenade natale. Cette célébration de la capitale du dernier royaume de l'Espagne musulmane nous propose une réflexion toute d'à propos sur le devenir des villes-musées et les enjeux identitaires de l'urbanisme culturel. Dans ces chroniques à caractère satirique qu'il envoyait depuis les brumes d'Helsinki à un journal local, il expose ses idées de réforme de la société espagnole. Elles contiennent une charge parfois sévère contre la civilisation moderne et annoncent, mêlés à des notes autobiographiques, les thèmes développés dans son oeuvre phare, l'Idearium.
Angel Ganivet naquit à Grenade en 1865. Il fut consul d'Espagne à Anvers, à Helsinki et à Riga où il se suicida à la suite d'une passion malheureuse, en se jetant dans la Daugava à l'âge de 33 ans. Il est considéré comme un précurseur de la « génération de 1898 ». L'Idearium (1897), son oeuvre majeure, allait devenir après sa disparition, de par la volonté d'un groupe marquant d'intellectuels, le texte classique et fondateur de « l'identité espagnole ».