Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 493 pages
Poids : 635 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782262013264
Quatrième de couverture
Dominée par la citadelle historique du Vercors, Grenoble s'est vu attribuer par la BBC le titre de "capitale du Maquis", tandis que de Gaulle la faisait "Compagnon de la Libération". Or, située en zone libre. Grenoble est, entre 1940 et 1942, ardemment pétainiste, ce qui la conduit à faire un triomphe au vieux Maréchal lorsqu'il lui rend visite en mars 1941. Mais les choses changent avec l'invasion de la zone Sud. Si l'occupation italienne, de novembre 1942 à septembre 1943, est relativement "douce", les Alpini ayant de nombreux parents ou amis dans la très "italienne" capitale des Alpes, l'occupation allemande, à partir de septembre 1943, provoque des affrontements sanglants entre la Gestapo, accompagnée de ses sbires français, et les Groupes Francs. D'innombrables bombes éclatent chez les collaborateurs. Des exécutions sommaires ont lieu, de part et d'autre, tandis que le Polygone d'artillerie saute et que se déroulent la tristement célèbre "Saint-Barthélemy des patriotes grenoblois", puis les "nuits rouges de Grenoble". Grâce à l'arrivée des Américains, débarqués en Provence le 15 août 1944, et à la présence des maquis qui leur ouvrent la route et cernent la ville, Grenoble est libérée sans combat, les Allemands ayant jugé prudent de déguerpir.
Par-delà le récit de la miniguerre civile qui ensanglante la ville, ce livre montre la manière dont les Grenoblois ont vécu au quotidien ces "années noires" de l'occupation. C'est ainsi que sont largement évoqués, à l'aide de documents d'archives et d'articles de la presse locale, les contraintes en matière de circulation, de loisirs et surtout de ravitaillement qui leur sont imposées. Faisant alterner le récit des événements et les larges vues d'ensemble, cet ouvrage représente la première synthèse, certes érudite, mais néanmoins claire et vivante, concernant un sujet dont l'intérêt dépasse largement le cadre régional.