Collection(s) : Ecritures arabes
Paru le 01/11/2003 | Broché 289 pages
Tout public
Gulpérie et sa sœur Inji sont nées au Caire dans une famille de la grande société qui, dans son ensemble, parle le français. Elèves du Sacré-Cœur et du Lycée français, les contes de fées de Gulpérie illustrés par sa sœur (qui deviendra un peintre connu) et ses poèmes sont remarqués par certains intellectuels qui en font publier les premiers. Etudiante à l'Université Américaine du Caire, elle découvre la littérature américaine. Durant son séjour de cinq ans à Paris, elle fréquente St-Germain-des-Prés où elle fait la connaissance d'Aragon, Eluard, Tristan Tzara, et Elsa Triolet. Celle-ci la reçoit, la lit, l'encourage et publie ses poèmes et nouvelles dans les «Lettres Françaises». Une plaquette de ses poèmes paraît chez Seghers. D'autre part, elle rencontre celui qui allait devenir son époux : un jeune Egyptien qui prépare sa thèse de doctorat. De retour en Egypte en 1951, leur grand mariage sera la dernière soirée de l'ancien régime. En effet, le pays entier est agité par le comportement de la monarchie soutenue par l'occupant anglais. Le 26 janvier 1952 Le Caire brûle. Proclamation de la loi martiale et du couvre-feu au Caire. La réponse ne se fait pas attendre : le 23 juillet un groupe de jeunes officiers de l'armée prend le pouvoir. Le 26, le roi se voit contraint d'abdiquer et de quitter l'Egypte. La fin de la monarchie engendre des secousses ; elles touchent parfois durement le couple qui participe aux nombreux changements dont l'Egypte est le théâtre.
Gulpérie Efflatoun-Abdalla est égyptienne de naissance et d'éducation française. A vécu intensément les graves changements de société qu'a connus son pays.