Collection(s) : Travaux-Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine
Paru le 05/01/2006 | Broché 306 pages
Public motivé
Hector Berlioz a quitté sa ville natale à dix-sept ans pour ne pratiquement plus jamais y revenir !
Cela explique-t-il que certains des critiques de son temps le perçurent davantage comme un homme de lettres, voire comme un autodidacte inspiré, plutôt que comme un compositeur policé ?
Le modèle social d'une communauté peu musicienne, mais catholique, n'avait-il pas laissé une empreinte, situant en effet la musique dans une sphère de ferveur et de naïveté ? L'absence d'institutions musicales savantes n'avait-elle pas, de fait, même si confusément, suscité un instinct sûr, défiant des règles de l'école et sensible à l'inspiration populaire ? Par ailleurs, l'étrange alliage que pouvait représenter une éducation humaniste mâtinée, jusque dans la vie des notables, de rusticité, ne favorisa-t-il pas les élans d'imagination que la révélation parisienne du monde de l'opéra puis de l'univers symphonique allemand n'eurent qu'à exalter ?
C'est peut-être ainsi qu'entre instinct, sentiment et grand art, le Dauphiné a pour partie engendré le fantastique, appelé à s'épanouir dans d'autres sphères.