Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 645 pages
Poids : 1150 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782747577519
Henri Frenay
premier résistant de France et rival du général de Gaulle
Quatrième de couverture
Henri Frenay (1905-1988) eut une carrière peu commune. Figure emblématique de cette Résistance «intérieure», qu'il avait créée dès l'été 40, et devait opposer à sa rivale, née à Londres sous les auspices du général de Gaulle, il a été par la suite ministre de ce même général, avant de s'engager, avec l'impétuosité du militaire et la fougue du militant, dans un ultime combat, pacifique celui-là, en faveur d'une organisation fédérale de l'Europe. Le projet de constitution européenne actuellement en débat ne devrait pas faire oublier que Frenay fut le précurseur de cette Europe politiquement unie qu'on tente aujourd'hui de mettre en place.
Personnage d'une ampleur sans pareille, mais complexe et secret, donc difficile à saisir, Henri Frenay a été avant tout un rebelle. Rebelle à sa famille, droitière et pétainiste, que ce partisan d'un socialisme humaniste emprunté à Emmanuel Mounier, rejeta sous l'influence de celle qui fut son inspiratrice, sa collaboratrice et son amie, Berty Albrecht. Rebelle aux Allemands et à Vichy, contre lesquels il est entré en résistance, avant même d'avoir entendu l'Appel du 18 juin. Rebelle au Général de Gaulle enfin, qui avait envoyé Jean Moulin opérer, en son nom, une véritable «OPA» sur la Résistance métropolitaine, puis à nouveau, lorsque ce même général, devenu maître de la France après la Libération, s'opposa à la CED, farouchement défendue par Frenay qui y voyait une amorce de l'Europe unie dont il rêvait. Ajoutons tout aussitôt que, bien que s'étant opposé politiquement à lui, Henri Frenay a toujours porté une admiration sans borne à celui qui avait donné une voix - et quelle voix! - à la Résistance.
Nul doute que cette insoumission délibérée, jointe à son caractère épineux, n'aient conduit l'Histoire, en dépit de l'oeuvre accomplie au service de la France, à se détourner de Henri Frenay, oubliant que ce grand capitaine avait contribué, tout au long des heures tragiques de l'Occupation, à redonner une âme à la France.