Collection(s) : Agora
Paru le 04/05/2000 | Broché 253 pages
Tout public
Les idées, les arts, les sociétés.
Péché, vice, autodestruction. Les mots ne manquent pas pour qualifier la masturbation. Jusque dans le dernier quart du xixe siècle, l'idée de la masturbation destructrice règne sans partage sur toute l'Europe. L'élément déclencheur aura, sans conteste, été la publication, au début du XVIIIe siècle, d'un ouvrage intitulé "Onania". Une imprécation dirigée contre le vice et ses effets. La liste des maux auxquels s'expose le masturbateur est alors infinie : vertiges, mélancolie, stupidité, rachitisme, impuissance... jusqu'à la mort. Les remèdes prescrits par les médecins sont tout aussi variés, le mariage restant le plus efficace pour vaincre l'onanisme !
Il faut attendre les années 1875-1881 pour que ces croyances soient ébranlées. De nombreuses voix s'élèvent et attaquent les auteurs qui ont répandu autant d'idées fausses sur la masturbation. Autant d'erreurs transmises par la tradition, et responsables des souffrances de milliers de jeunes gens innocents.
Jean Stengers a enseigné l'histoire contemporaine à l'université de Bruxelles. Il est membre de l'Académie royale de Belgique. Anne Van Neck, qui a collaboré à la préparation du livre jusqu'à sa disparition prématurée en 1982, était maître de recherches à l'institut d'histoire de l'université.