Histoire de la Jeunesse populaire de Clermont : 1904-1946

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 94-X pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84373-104-4
EAN : 9782843731044

Histoire de la Jeunesse populaire de Clermont

1904-1946

de

chez le Livre d'histoire

Collection(s) : Des faits et des hommes

Paru le | Broché 94-X pages

Tout public

14.20 Disponible - Expédié sous 5 jours ouvrés
Ajouter au panier

postface P. Toussaint


Quatrième de couverture

C'est en 1904 que l'auteur de cet ouvrage prend ses fonctions à Clermont, l'année où les écoles congréganistes sont interdites en France, où notre pays rompt avec le Vatican et où (par conséquent) la laïcité est l'objet d'une suspicion a priori de la part des «bien-pensants». Militant enthousiaste d'un civisme généreux et apolitique, Paul Lebrun voit les difficultés inhérentes à toute action collective ambitieuse multipliées, face aux tenants de toutes les formes de conservatisme. Fustigé par la Gazette libérale qui l'accuse de faire régner «la Terreur scolaire», violemment mis en cause, pendant un sermon dominical, par «l'orateur sacré» qui prétend qu'il fait des garçons qui lui sont confiés «des piliers de maison de correction» et cité par un jeune vicaire, pendant le catéchisme, comme un objet d'exécration, il en appelle à l'inspecteur d'Académie et au préfet de l'Oise en personne, qui, fait rarissime, viennent assister à l'un de ses cours, mettant un point final à la campagne calomnieuse en ces termes : «Vous avez de la chance, enfants, d'avoir un maître tel que M. Lebrun...» Seule réponse du pédagogue à ce brouhaha d'insultes : «Ma salle est ouverte à tous pour y entendre en pleine lumière les idées sociales, politiques, philosophiques ou religieuses. Toutes les conceptions peuvent être exposées, mais j'entends que ces exposés soient corrects.» Alternant rigueur et humour avec ses élèves et toujours soucieux d'éveiller leur curiosité, il met autant de soin à préparer les fêtes humoristiques, les grands défilés costumés, les concerts et les ballets, les fêtes sportives et les concours de tir, qu'à organiser les travaux scolaires, à corriger les devoirs et à faire réciter les leçons. C'est ainsi que de 1910 à 1914, il fait représenter de superbes spectacles comme Le Ballet des Roses, Cendrillon, Cannes et Ombrelles, L'Armée des Enfants, Les Petits Pompiers, Mireille, Chou fleuri, Le Violoneux, dans lesquels les enfants ont la part la plus belle, mais auxquels participent aussi les adultes. Même attention pour la clique des tambours, clairons et trompettes, pour la Renaissance clermontoise, société lyrique et dansante, pour la filiale de tir qui remporte une fois sur deux la coupe sur 90 sociétés existantes dans l'Oise, pour l'orchestre symphonique, les sports (football dès 1907), l'éducation physique et le jeu d'arc. Tout cela naturellement dans le cadre de la Jeunesse populaire. «Rappelez-vous, nous dit-il, qu'une cité triste n'est pas loin d'être une triste cité et qu'une ville gaie devient rapidement une ville prospère et renommée.»