Histoire de la ville de Coutras et de ses environs

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 600 g
Dimensions : 14cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84373-178-5
EAN : 9782843731785

Histoire de la ville de Coutras et de ses environs

de

chez le Livre d'histoire

Paru le | Broché

Tout public

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Quatrième de couverture

Il y a des livres qui vous réconcilient avec le temps ; et ce n'est pas parce que le passé y est présenté par leur auteur sous une forme idyllique, coupée de la réalité, mais, au contraire, parce qu'il est évoqué dans toute sa richesse et sa densité. Tel est le cas de cet ouvrage, consacré à Coutras par Jean-Edouard Fellonneau, qui nous ramène, dès les premières lignes, à l'époque de Corterate dont l'origine «se perd dans la nuit des temps», mais qui fut - les documents et les vestiges l'attestent - une station militaire romaine, placée, comme la ville qui portera le même nom, sur la rive droite de la Dronne, entre cette rivière et le coteau des Jourdennes. La mise au jour d'une piscine en pierres de petite taille, d'un hypocauste et d'une étuve atteste l'existence autrefois d'un édifice de thermes considérable qui fut sans doute incendié par les Normands (IXe siècle), car les cailloux, les poteries et les meules à bras retrouvés étaient calcinés. On date la fondation de la ville actuelle du Xe ou XIe siècle et on peut lui attribuer une certaine importance dès le XIIe siècle, puisqu'elle possédait alors une église et qu'elle fut placée sous l'autorité des vicomtes de Fronsac qui étaient des officiers anglais. La domination de l'Angleterre n'empêcha pas la prospérité de Coutras, qui eut, chose peu courante à l'époque, un notaire royal commis par Edouard Ier, le 28 août 1290. Deux vicomtes de Fronsac se révoltèrent cependant contre elle : Raymond, sans succès (reprise de la vicomté par le prince de Galles en 1356) et Guillaume qui fut exécuté par les Anglais en 1377. La Guienne revint à la France en 1453.

Coutras possédait un château qui fut reconstruit en 1530 - et reconnu «superbe» par Brantôme - et sur le territoire du canton actuel, il y avait plusieurs autres redoutes, dont celles d'Abzac, de Chamadelle, de la Motte de Mont, de la Motte Soudanne, de la Motte Roussingau et du Chalaure, édifiées lors des guerres qui suivirent le mariage d'Eléonore d'Aquitaine et d'Henry de Plantagenêt et détruites par la suite à des dates indéterminées. Pour ce qui est du château de Coutras, il devait être démoli en 1731, sur l'ordre du duc de Richelieu, mais le patrimoine architectural local ne se limitait pas à cela : on voyait encore au XIXe siècle, à Coutras, des maisons du XIVe, XVe et XVIe siècle (toitures en saillie, fenêtres en forme de croix) qui furent transformées par la suite et des moulins très anciens sur l'Isle et sur la Dronne. Les affrontements religieux, de 1559 à 1593, date de l'abjuration du protestantisme par Henri IV, furent (naturellement) dévastateurs, y compris la fameuse bataille (de Coutras, en 1587) qui vit la sanglante victoire d'Henri de Navarre sur Anne de Joyeuse. D'autres événements affectèrent cette région active et fertile (forêts, cultures, vignobles, commerce avec Libourne et Bordeaux) : il y eut un XVe siècle particulièrement catastrophique, avec des hivers longs et rigoureux (1404, 1479), une dysenterie contagieuse en 1411, une pluie de chenilles trois ans plus tard, une invasion de loups en 1419, des secousses sismiques en 1427, une fièvre chaude en 1482... mais aussi, plus tard, (à nouveau) des froids extraordinaires (1659, 1660, 1709), des inondations (1617, 1728), la peste et la famine (1599), une éclipse de soleil (1678), une pluie de pierres noires (1751), les plus grandes chaleurs du siècle (1753), un ouragan épouvantable (1768)... Le «pays de cocagne» payait ainsi durement les bienfaits du Ciel.