Serie : Histoire du Fouta-Djallon. Vol 2
Collection(s) : Etudes africaines
Paru le 24/12/2008 | Broché 106 pages
Public motivé
Histoire du Fouta-Djallon
La pénétration européenne et l'occupation française
Tome II
Les sources de l'histoire africaine ont longtemps fait polémique entre les historiens. Certains reconnaissent à la tradition orale une utilité certaine pour écrire une histoire scientifiquement crédible de l'Afrique alors que pour d'autres, seules les expériences du passé consignées par des textes écrits méritent l'attention savante des chercheurs. El Hadj Thierno Mamadou Bah ne s'inscrit pas dans cette polémique mais il peut en revanche être rangé parmi les pionniers d'une histoire écrite de l'Afrique. Le Fouta-Djallon, niché au coeur de l'Afrique de l'ouest, fut le théâtre des grandes manoeuvres qui ont précédé et suivi la pénétration européenne sur le continent africain. Pour l'historien contemporain, il est particulièrement intéressant d'apprécier le rapport de cet « évolué », fonctionnaire de l'administration coloniale française, aux évènements qui ont dessiné pour longtemps la carte de l'Afrique de l'ouest en particulier et de l'Afrique en général. Ce deuxième tome est aussi pour l'auteur l'occasion de méditer sur le déroulement d'une histoire qui a le mérite d'éclairer, sur la longue durée, certaines réalités de la Guinée contemporaine. Son Histoire du Fouta-Djallon est une brillante synthèse qui tire partie aussi bien des sources orales que des sources écrites.
El Hadj Thierno Mamadou Bah est né à Labé (République de Guinée) en 1990. Après des études coraniques et théologiques, il entre à l'école française en 1915 et obtient son certificat d'études primaires. En 1924, il rentre dans l'administration coloniale comme fonctionnaire. Elu Conseiller général de la Guinée française en 1947, il fut membre fondateur de l'Amicale Gilbert Vieillard (Association regroupant les cadres et intellectuels peulhs), et milita dans le Parti du Regroupement Africain (PRA). Après une carrière bien remplie, il prend sa retraite. Mais en 1958, quand la Guinée accède à l'indépendance, il reprend du service et dirige les circonscriptions de Kankan et Labé. En 1970, le régime révolutionnaire du Parti Démocratique de Guinée (PDG) le fait emprisonner. Il trouve la mort au camp militaire de Kankan en 1972.