Paru le 19/04/2016 | Relié 254 pages
Tout public
postface d'Alain Joubert
Écrit sous l'Occupation, pour éviter que l'empreinte encore fraîche du mouvement surréaliste ne disparaisse censurée dans l'oubli, ce premier essai est devenu un classique largement réédité et traduit. Publié en poche, il manquait cependant depuis une quarantaine d'années en édition courante.
Certains ont reproché à cette Histoire de donner une fin anticipée au mouvement. Mais paradoxalement, elle a servi, après guerre, pendant une vingtaine d'années, de point d'appui à une résurgence du mouvement surréaliste en France, avec le ralliement d'une nouvelle génération autour de la personnalité de Breton. Alain Joubert, qui milite aujourd'hui pour un «Grand Surréalisme» en faisait partie. Il ajoute aujourd'hui une postface à cette présente réédition.
Maurice Nadeau (1911-2013) a commencé en 1945 sa carrière de journaliste à Combat, le quotidien d'Albert Camus et Pascal Pia où il a tenu la page littéraire plusieurs années. Critique littéraire à l'Express puis au Nouvel Observateur, il fut parallèlement directeur de collection chez Corrêa où il a fait connaître Malcolm Lowry, Henry Miller et Laurence Durrell. Tout en animant sa revue, "Les Lettres Nouvelles", de 1956 à 1976, il a poursuivi son travail de découvreur chez Julliard (Bruno Schulz, Witold Gombrowicz, Georges Perec) puis chez Denoël (Walter Benjamin, Hector Bianciotti, Varlam Chalamov, Angelo Rinaldi, Leonardo Sciascia) avant de fonder sa propre maison d'édition. Il y a édité notamment parmi les plus connus, Thomas Bernhard, J. M. Coetzee, Soazig Aaron, Michel Houellebecq.
Fondateur de la Quinzaine littéraire qu'il a dirigé de 1966 jusqu'à sa mort en 2013, il a fédéré autour de lui un ensemble de collaborateurs qui aujourd'hui animent collectivement le webzine "En attendant Nadeau".