Hôtels psys : du temps que j'étais belle : roman autobiographique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 149 pages
Poids : 242 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36199-528-7
EAN : 9782361995287

Hôtels psys

du temps que j'étais belle
roman autobiographique

de

chez Croît vif

Collection(s) : Témoignages

Paru le | Broché 149 pages

Tout public

18.00 Indisponible

Quatrième de couverture

«Persuadée, lorsque j'ai quitté sa boutique [sa clinique psychiatrique] en 1951 ou 52 qu'il [le docteur Nocher] ne croyait plus aux affabulations de ma mère et qu'il n'y avait sans doute jamais cru mais s'était trop compromis pour reculer, j'espérais que par un miracle plus que miraculeux, ce grand Monsieur bien, pas très intelligent et pas très scrupuleux, accepterait finalement d'admettre avoir commis une erreur funeste. Ce courrier gratuit le priait en somme, par je ne sais quelle plaidoirie, de me témoigner dans sa réponse que je n'avais jamais été folle.»

Colette Énard, originaire de Charente, est artiste peintre, portraitiste à Bordeaux puis à Paris. Elle est internée à plusieurs reprises dans un hôpital psychiatrique de la région bordelaise, une première fois sur la décision de sa mère qui veut l'empêcher de partir vivre en Australie puis une deuxième fois dans un navire-hôpital par son supérieur et amant, le médecin-chef colonel de son régiment en Indochine. Elle se retire dans la région de Royan, d'où elle est originaire, avec ses chats. Elle peindra encore quelque temps puis consacrera le reste de sa vie à des tapisseries monumentales qu'elle réalise avec sa mère.

L'«aveu de cette chronique autobiographique» est saisissant tant sur l'aspect médical vécu par cette jeune femme que sur les impulsions et conséquences que cela a pu avoir sur sa création, dépourvue ensuite de couleurs et de visages humains. Ses oeuvres, les gouaches nucléaires et peintures surréalistes, ont fait l'objet d'une exposition rétrospective au musée de Royan en 2011, présentant également des toiles de collectionneurs privés dont celle acquise par André Breton.

Un texte bouleversant... On pense forcément en lisant ces pages à ces femmes effacées de la scène comme Camille Claudel, Dora Maar ou la surréaliste Unica Zürn.