Paru le 07/03/2007 | Broché 175 pages
Public motivé
L'année 2006 coïncide avec le sixième centenaire de la mort d'Ibn Khaldûn. Figure marquante et attachante de la culture arabe classique, ce philosophe de l'histoire fut principalement le lecteur critique de phénomènes socio-économiques récurrents et endémiques, qui sont encore, même sous de nouvelles formes, parmi les causes de notre retard historique : segmentarisme et esprit de corps tribal, despotisme, pauvreté et corruption, etc.
En tirant les conséquences de son analyse de l'oeuvre khaldûnienne, l'auteur pense que le désir de modernité dans le monde arabe d'aujourd'hui a besoin, pour s'exprimer et se réaliser, de la médiation démocratique, entendue dans sa double articulation politico-économique. Cette médiation ne permet pas seulement de faire l'histoire de l'exploitation de l'homme par l'homme, de ses effets et ses retombées, mais aussi de penser sa fin.
Par le seul fait que l'oeuvre khaldûnienne balise de bout en bout le parcours du Magreb précolonial, elle mérite notre sollicitation et notre attention. Et même si par bonheur cette région parvenait à rompre effectivement avec sa genèse médiévale, ladite oeuvre restera pour les historiens et les penseurs une source d'information et de méditation intarissable de premier plan.
Philosophe et écrivain marocain, Bensalem Himmich est auteur de nombreux ouvrages (en arabe et en français). Trois de ses romans sont traduits en plusieurs langues. Il est lauréat de quatre Prix, dont Prix Naguib Mahfouz (2002) et Prix Sharjah-Unesco (2003) pour l'ensemble de son oeuvre...
Intellectuel engagé, B. Himmich milite en politique et dans le domaine des droits humains.