Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 10/01/2013 | Broché 322 pages
traduit du danois par Elena Balzamo | préface de Jens Christian Grondahl
Ida Brandt
Ida Brandt est de ces jeunes filles que l'on met facilement de côté. De celles, dociles, qui savent se faire oublier. Elle possède pourtant l'élégance de sa classe et la générosité de coeur des honnêtes gens. Enfant, déjà, sa gentillesse intriguait, mais devenue adulte, son dévouement paraît quasi suspect. Trop altruiste pour être acceptée par la bourgeoisie danoise à laquelle elle appartient, trop riche pour ses collègues infirmières, Ida Brandt peine à trouver sa place dans la société. Jusqu'à l'amour fou, celui qui dépasse les préjugés, qui laisse la beauté parler... mais n'est-il pas seulement le fruit de sa naïveté ? Un roman intense, publié en 1896, par lequel Herman Bang affirmait vouloir « exprimer par les mots la douleur de ceux qui ne se plaignent jamais », et dont Jens Christian Grandahl salue l'éternelle modernité.
Herman Bang (1857-1912) est l'une des figures les plus singulières et les plus fascinantes de la littérature danoise. Dramaturge, journaliste et critique, ce fils de pasteur fit paraître en 1880 Familles sans espoir qui lui valut un procès pour atteinte aux bonnes moeurs et qui inaugura un quart de siècle d'activité littéraire foisonnante. Ses écrits ont suscité l'admiration de maints artistes européens, de Klaus Mann à Robert Musil. Après Mikaël et Les Quatre Diables, tous deux parus en 2012, les Éditions Phébus poursuivent la publication des oeuvres d'Herman Bang, que Claude Monet considérait comme le premier écrivain impressionniste.