Collection(s) : Titres
Paru le 19/05/2011 | Broché 257 pages
traduit de l'allemand par Jean-François Poirier et Jean Lacoste
Essais, brèves et récits parus dans différents journaux entre 1925 et 1935, les textes réunis dans ce volume rapportent pour la plupart des expériences recueillies par Walter Benjamin au cours de ses voyages, qu'il s'agisse de descriptions de villes, de repas ou de rêves.
De ces proses magiques surgissent en filigrane toutes les notions qui sont au coeur de la réflexion philosophique de Benjamin : le proche et le lointain, le pouvoir des noms, le surgissement du passé dans le présent, l'espoir arraché au fond du désespoir, la prophétie, la prose, l'éthique de la sobriété. Il cultive dans ses textes un genre qui tient à la fois du poème en prose et du petit traité philosophique.
« Walter Benjamin est un homme des villes. Fasciné par leur présence massive et néanmoins variée, il leur a consacré ses plus beaux textes, ses plus étonnantes "images de pensée". »
Bruce Bégout. Le Magazine littéraire
Walter Benjamin est né en 1892, de parents juifs, à Berlin. Il y suit des études de philosophie et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique, en 1918, à l'université de Berne. Dès 1914, il commence à traduire Baudelaire. Dans les années 1927-1930, il se lie d'amitié avec Horkheimer, Adorno et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s'exile définitivement en 1933.Il tente de quitter l'Europe pour les États-Unis en 1940. Mais, la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté à Portbou et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.