Collection(s) : Cahiers Le Temps qu'il fait
Paru le 11/05/2001 | Broché 155 pages
Saluer l'écrivain, c'est d'abord reconnaître que l'œuvre qui se construit sans plan prémédité, mais avec une grande rigueur, n'est pas une simple succession de livres. L'œuvre de Gérard Macé grandit selon la seule nécessité intérieure, dans son unité et sa diversité, forte de sa cohérence, à l'écart des modes bruyantes et des courants éphémères.
L'écriture de cette œuvre est tout entière traversée par la fascination de l'image, de l'image sous toutes ses formes : du simple signe (mot, hiéroglyphe, idéogramme), à l'image poétique (comparaison, analogie, métaphore) et à la représentation (photographie, peinture, cirque, cinéma). Mais cette fascination n'enferme pas Gérard Macé dans le souci de la pure forme : elle est aussi le reflet d'une attention au monde réel, qu'il observe à la fois en esthète et en moraliste. D'où l'inquiétude et l'ironie, la mélancolie, et ce que l'on pourrait appeler une douce intransigeance.