Collection(s) : Essais
Paru le 16/10/2009 | Broché 237 pages
Public motivé
La lettre volée
In extremis. L'élargissement de la pratique artistique semble bien, et plus que jamais, caractériser l'état des choses dans l'univers aujourd'hui globalisé de l'industrie culturelle dont l'industrie de l'art n'est qu'un segment. On peut d'ailleurs parler aujourd'hui d'une déterritorialisation généralisée des pratiques artistiques les plus fécondes, celles qui se situent à la pointe extrême de l'apparition du sens, au plus près de son émergence et donc aussi au bord de sa dislocation possible, autrement dit et littéralement in extremis. Bien que souvent écrits au gré des circonstances diverses - commissariat d'exposition, conférence, recherche personnelle ou commande éditoriale - les textes réunis dans cet ouvrage prennent acte de cette situation. Nombre d'oeuvres étudiées ici - celles de Gerhard Richter, Fred Sandback, On Kawara, Jessica Stockholder, Erwin Wurm, Pierre Bismuth, Francis Alÿs - développent un effet, et pour elle-même, cette déterritorialisation plasticienne voire la plasticité de la déterritorialisation.
Thierry Davila, critique d'art et commissaire d'exposition, est conservateur au Mamco, le Musée d'art moderne et contemporain de Genève. Collaborateur régulier d'Art Press, des Cahiers du Musée national d'art moderne et de Critique d'art, il est notamment l'auteur de L'Art médecine avec Maurice Fréchuret (RMN, 1999) et de Marcher, créer : déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Éditions du Regard, 2007).