Inde-Népal

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Un bouquet d'impressions colorées : aquarelles en pleine page, croquis, photographies rehaussées de pastel, le tout accompagné de notes pleines de vie. À parcourir le carnet de voyage de Loïc Barreau en Inde et au Népal, on se prend à rêver !

De sa plume alerte et de ses couleurs légères Loïc Barreau restitue avec sensibilité les splendeurs de l'architecture moghole à Delhi, la fraîcheur des galeries d'un palais d'été au Rajasthan, la finesse des claustras de grès rose du Palais des Vents à Jaipur derrière lesquelles les femmes du harem royal, soumises à l'isolement - purdah - découvraient le spectacle de la rue...

À Bénarès, loin des foules grouillantes, Loïc Barreau promène son regard sur la rive des morts, teintée de tous les ocres du Gange. Sur les marches - ghats -, quelques femmes honorent les divinités de la mousson tant attendue. Curieux de tout, il s'aventure dans les ruelles obscures qui réservent tant de surprises, comme cette vache sacrée, assoiffée au point de boire l'eau de son aquarelle.

Au Népal et dans la vallée de Kathmandou, Loïc Barreau, d'un trait souple et ferme à la fois, saisit le mouvement ondoyant des rizières en terrasse, découpe les hauts sommets sur le ciel légèrement voilé pour se recueillir enfin devant un temple au toit retroussé, paré de sculptures et de lambrequins rouge et or. Ici et là, des moulins à prière ; quelques silhouettes en sari safran...

Au fil des pages, Loïc Barreau apprivoise couleurs et lumières. Un émerveillement comparable à celui de Delacroix. Dans ses carnets de voyage au Maroc, celui-ci écrivait : «Je suis dans ce moment comme un homme qui rêve et qui voit des choses qu'il craint de voir lui échapper...»