Insulaire : sur les traces de Saint-John Perse : entretien avec François Sureau

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 246 g
Dimensions : 22cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-302734-4
EAN : 9782073027344

Insulaire

sur les traces de Saint-John Perse
entretien avec François Sureau

chez Gallimard

Collection(s) : Livres d'art

Paru le | Broché

Tout public

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Quatrième de couverture

Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Leger, né à Pointe-à-Pitre en 1887, s'installe au lieu-dit La Polynésie, sur la presqu'île de Ciens, en 1957. « Je viens d'habiter presque un absolu », témoigne-t-il dans une lettre à Mina Curtiss, l'amie américaine qui lui a fait don d'une villa plantée face à la mer, Les Vigneaux. Perse y retrouve des parfums, un ciel, une étendue qui évoquent l'île antillaise de son enfance, mais il s'approprie aussi peu à peu une lumière, un relief, une terre méditerranéenne qui deviendront en partie la matière poétique de ses dernières oeuvres.

La photographe Sandrine Expilly a elle-même une connaissance intime de ce lieu qu'elle a maintes fois arpenté depuis l'enfance : « Je connais presque par coeur ce bout de terre à l'extrême sud du Var, il ressemble à un navire tourné vers le large et m'emmène chaque fois vers un ailleurs. Plusieurs années durant, j'ai tourné autour de la maison où Saint-John Perse avait vécu, tenté de suivre ses traces, deviné et imaginé ses pas sur la presqu'île. Dans cette série photographique, je questionne la frontière entre terre et mer, entre paysage réel et onirique. J'utilise la matière naturelle du lieu afin d'apposer à mon tour ma propre trace. »

Si les photographies de Sandrine Expilly nous invitent à redécouvrir l'oeuvre de Saint-John Perse par le biais de la sensation, elles sont loin d'assigner sa poésie à un seul lieu. François Sureau, éclairant le parcours du poète dans un entretien en ouverture de ce catalogue, rappelle ainsi « le curieux exil qu'a été sa vie entière ». Les images parviennent ici à entrer en résonance avec la poétique persienne, qui n'a de cesse de louer le monde dans toutes ses dimensions, d'élever ce chant à un absolu et de célébrer les forces élémentaires de la vie.