Collection(s) : Les notes de l'IFRI
Paru le 08/11/2001 | Broché 66 pages
Public motivé
L'intervention directe de la Grande-Bretagne en Sierra Leone a relancé en mai 2000 la question du rôle militaire des anciennes puissances coloniales en Afrique subsaharienne. La divergence entre le nouvel interventionnisme britannique et le repli militaire français au sud du Sahara est particulièrement évidente à l'examen de deux crises parallèles, celles de Sierra Leone et de République centrafricaine. La France, comme les Etats-Unis, préconise un soutien indirect à des forces multinationales dans le cadre d'un strict maintien de la paix. Inversement, le gouvernement travailliste britannique a cru indispensable d'intervenir rapidement et directement dans une situation exceptionnelle, où les troupes de l'ONU se révélaient impuissantes sur le terrain. Dans une conjoncture marquée par la multiplication et la régionalisation des conflits africains, ce réalisme britannique porte ses fruits, sans ôter sa valeur à la prudence politique française.
François Gaulme, docteur en Ethnologie, docteur ès Lettres, est directeur scientifique et rédacteur en chef de la revue Afrique contemporaine à La Documentation française. Il enseigne les questions africaines au Département Relations internationales de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan. Ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire Marchés tropicaux et méditerranéens, il est l'auteur de Le Gabon et son ombre, ainsi que de nombreux articles dans diverses revues, allant de l'anthropologie africaine aux thèmes d'actualité.