Collection(s) : Docet omnia
Paru le 10/09/2021 | Broché 240 pages
Public motivé
Les religions du monde contemporain se réfèrent presque toutes à un livre que leurs fidèles considèrent comme sacré. L'Avesta, qui servit dans les communautés zoroastriennes d'Iran, d'Inde et dans leur diaspora, semble appartenir à cet ensemble, en témoignant des origines de la religion préislamique des tribus iraniennes.
Quelque chose toutefois exige une attention plus insistante. Presque toujours abordé comme l'expression théorique d'une doctrine religieuse ou le miroir d'une histoire et d'une géographie révolue, l'Avesta est aussi une machine littéraire dont il faut démonter les rouages. C'est-à-dire analyser avec précision le mode de transmission, les particularités de structure et les intentions liturgiques qui ont présidé aux assemblages textuels.
Telle est l'ambition de ce livre retraçant l'évolution des recherches depuis les origines jusqu'aux avancées du XXIe siècle, qui ont révolutionné les thèses couramment admises jusqu'alors.
Jean Kellens, titulaire de la chaire Langues et religions indo-iraniennes du Collège de France, professeur honoraire depuis 2014, a consacré sa carrière à la philologie de l'Avesta. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont une traduction complète du Yasna dans la collection « Persika : Études avestiques et mazdéennes ».
Céline Redard, chercheuse postdoctorale à la SOAS (Londres), est spécialiste de la langue avestique et étudie les rituels zoroastriens tels qu'ils ont été transmis dans les manuscrits. Elle vient de publier une traduction commentée du Videvdad 19, un texte avestique narrant la victoire de Zarathustra sur les démons.