Itinéraires et contact de cultures, n° 42. Poésies des Suds et des Orients : réflexions à partir des journées d'étude des 25 mars, 4 novembre 2005 et 27 janvier 2006

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 303 pages
Poids : 430 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-05967-2
EAN : 9782296059672

Poésies des Suds et des Orients

réflexions à partir des journées d'étude des 25 mars, 4 novembre 2005 et 27 janvier 2006

chez L'Harmattan

Serie : Itinéraires et contact de cultures. Vol 42

Paru le | Broché 303 pages

Public motivé

Revue
32.00 Indisponible

Marc Kober | Université Paris XIII, Centre d'étude des nouveaux espaces littéraires ; IISMM (Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman)


Quatrième de couverture

Le Sud paraît une dimension géopoétique plus ou autant que l'Orient. Au-delà d'une opposition frontale Nord/Sud, le besoin d'une langue poétique commune se pose, non dissocié de l'émergence de l'idée de «nation». Quelle que soit l'aire culturelle concernée, mais suivant des processus divers, la poésie joue un rôle majeur dans la définition d'une identité qui rayonne au-delà du simple fait poétique. Sans nous bercer d'illusions sur la valeur transcendante de la poésie comme langue commune, il nous faut reconnaître qu'elle est l'un des liens culturels forts qui se sont établis, notamment entre anciennes puissances colonisatrices et pays en quête d'unité nationale. Dans ce contexte politique encore récent, la poésie peut-elle jouer le rôle d'une pratique non mimétique, inventive, et susceptible d'ouvrir un avenir viable ?

Tout comme le Sud inspire et appelle, l'Orient éclaire. Il est l'occasion d'un détour. C'est d'un Orient dit «proche», ou «moyen» qu'il s'agira ici. Sur le thème des transformations poétiques en Orient arabe, nous avons pris la mesure d'un enracinement et de son contraire, qui est l'errance, d'une transcendance qui s'est incarnée dans cette région de façon immémoriale. Le caractère militant, uni à un goût pour la polémique, se retrouve dans toute la sphère arabe. Ce qui domine dans la perception moderne de l'Orient aujourd'hui, ce sont des termes radicalement antithétiques de la poésie. Pourtant, l'Orient a représenté, jusqu'au cliché, le nom d'une utopie. L'Orient n'est pas lointain, mais bien ici, dans un possible passage. Ce n'est pas non plus l'ambition de reconnaître, adossé à sa langue, un autre système symbolique, une altérité radicale qui conduit en Orient (ce serait l'Orient extrême), mais plutôt le désir d'interroger le poème lui-même posé comme équivalent à l'Orient. L'Orient ouvrirait à une poétique, dans la mesure où la poésie est l'altérité inscrite au coeur de la langue. L'Orient qui nous intéresse ici est celui de l'altérité radicale du poème.