Collection(s) : Nouvelles études anthropologiques
Paru le 15/02/1997 | Broché 624 pages
Public motivé
Que sait-on de ceux qui meurent aujourd'hui par maladie, qui reste <
Une écoute attentive de ceux qui séjournent longtemps dans la maladie permet-elle de capter non seulement leur paysage intime devant la menace, mais également la culture dans laquelle ils s'inscrivent ?
A partir d'une ethnographie qui visait à comparer deux milieux, l'un rural (la Gaspésie), l'autre urbain (Montréal), cette recherche formule des indices sur la construction culturelle de la maladie. L'adage <
Cette étude, qui explore l'incertitude inhérente à cette traversée de la maladie - dans un univers social marqué par la quête de certitudes - met en lumière un champ énigmatique : celui des rites qui précèdent la mort. En se situant bien avant la mort et hors de l'orbite institutionnelle, on a pu repérer la présence d'activités rituelles mises en place par les premiers intéressés. A quelles fonctions répondent-elles ?
Voici donc un ouvrage qui traite de ce que normalise plus ou moins consciemment les conduites, de ce qui appelle une autonomie plus factuelle que proclamée, et qui s'adresse à tous ceux et celles qui ne veulent pas mourir avant leur temps.
On trouve là une oeuvre forte, originale, rigoureuse, troublante par sa sensibilité lucide et sa longue portée.
Travailleuse sociale, formatrice en milieux de santé, anthropologue, Luce Des aulniers est professeur au Département des communications de l'Université du Québec à Montréal. Elle a publié un premier article sur la mort en 1976, suivi de nombreuses contributions analysant les phénomènes relatifs à la mort contemporaine. En 1980, elle a fondé et dirigé un programme d'études multidisciplinaires sur la mort auquel elle collabore depuis.