Paru le 01/12/2005 | Broché 247 pages
Tout public
Ce livre est un hommage à Jacques Bourraux, professeur d'histoire, qui aura marqué ses proches, ses amis, ses collègues de manière indélébile. Par-delà cette volonté de mémoire, les contributeurs ont voulu donner vie à une oeuvre multiple et pourtant cohérente, qui nous fait traverser l'histoire des cinquante dernières années et illustre les interrogations d'une génération, celle qui mûrit au début des années 60, au tournant de l'après-guerre et des Trente Glorieuses.
Cet ouvrage est nourri de souvenirs, des archives de l'UNEF, du bulletin Enseignement 70, des notes personnelles de Jacques Bourraux et des photographies conservées par ses proches. On y redécouvre un animateur qui a apporté sa pierre à la vie sociale et culturelle de son temps sur des registres variés : la JEC, le syndicalisme étudiant, l'enseignement de l'histoire, de la géographie et de l'instruction civique, la culture populaire, mai-juin 1968 dans les lycées, la place du religieux dans la culture scolaire...
L'oeuvre de Jacques Bourraux est faite d'initiatives collectives et de paroles, d'écrits, mais aussi de créations artistiques, dont on trouvera ici une anthologie souvent inédite. Sa cohérence se résume dans le sous-titre de ce recueil - Une simplicité qui libère - phrase extraite de ses notes manuscrites : elle illustre bien sa quête des moyens d'une libération partagée avec d'autres.
Son enjeu essentiel en est un projet d'éducation visant l'épanouissement personnel des élèves, leur accès aux valeurs morales et esthétiques autant que leur insertion dans la société par l'apprentissage des procédures démocratiques. Ne dissociant pas le message à transmettre de la manière de le faire, Jacques Bourraux défendait pour les enseignants une véritable pratique éducative, concrète, réaliste et innovante, ici et maintenant. Tout ceci reste d'une actualité brûlante.
Et, en même temps, ce praticien, discret mais convaincant, porte sur le monde, sur la nature et les gens, un regard d'artiste qui le conduit à des « correspondances » sensibles et spirituelles, entre dessin, poésie et musique, subtilement exprimées dans les gravures de la fin de sa vie. Elles scandent les pages de ce livre.
