Collection(s) : Archipoche
Paru le 05/03/2014 | Relié sous jaquette 631 pages
traduit de l'anglais par Souvestre Lesbazeilles | préface d'Emmanuel Dazin
Jane Eyre
Orpheline à dix ans, Jane Eyre est maltraitée par les Reed, chez qui elle a été placée. Envoyée à Lowood, une institution rigide, elle y souffre de privations et de nouvelles brimades. Elle s'y fait une amie, Helen Burns, emportée par une tuberculose due aux mauvaises conditions sanitaires de l'internat.
Jane saura pourtant s'adapter et - tout comme Charlotte Brontë - devient professeur après six ans d'études. Une annonce passée dans un journal lui permet de devenir gouvernante : la voilà chargée de l'éducation d'Adèle, la protégée de Mr Rochester, riche propriétaire du château de Thornfield-Hall... dont elle s'éprend sans savoir qu'il est mariée à une folle enfermée au grenier. Elle l'apprendra le jour même de leurs noces...
Hors de toute geste héroïque, Jane Eyre se révolte à sa manière contre sa condition et, dans une certaine mesure, contre l'ordre social. Charlotte Brontë ne s'est jamais cachée d'avoir emprunté à sa propre vie dans ce roman (1847) dont le sous-titre français - Mémoires d'une institutrice - demeure éloquent.
Troisième fille d'un pasteur anglican, Charlotte Brontë, née en 1816, passe sa jeunesse au presbytère de Haworth. Gouvernante à 19 ans, elle entreprend un roman, Le Professeur, inspiré de son séjour en Belgique. Nourri de ces expériences, Jane Eyre (1847) connaît un vif succès. Deux romans suivront, Shirley et Villette (Archipoche n° 284 et 252). Mariée en 1854, elle meurt de maladie l'année suivante. « Toute sa force, dira Virginia Woolf, d'autant plus prodigieuse que contrainte, est d'affirmer : j'aime, je hais, je souffre. »
