Paru le 07/10/2011 | Broché 125 pages
Tout public
Tout a commencé par la décision d'une rencontre, et la réciprocité qu'elle enclenche ; c'est la première scène : décider d'y aller voir de plus près. Michel Agier et Sara Prestianni décrivent dans cet ouvrage des « jungles », campements et squats à Patras, Rome, Calais et Paris. Ce sont des refuges où l'on s'abrite dans un contexte hostile, des lieux où des habitants en transit s'inventent un quotidien dans le temps de l'attente. Leur hospitalité, leur sourire et leur désir d'autrui ont un sens politique qui déroute les politiques de la « guerre aux migrants ». Aux commentaires qui associent trop souvent leur condition précaire à des existences inférieures, ils opposent par leurs regards droits, par leurs gestes et leur manière d'habiter ces lieux, une présence digne.
Michel Agier (Orange, 1953)
est ethnologue et anthropologue, directeur de recherche à l'institut de Recherche pour le Développement et à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, membre du centre d'études africaines (UMR 194). Ses recherches portent sur les relations entre la mondialisation humaine, les conditions et lieux de l'exil, et la formation de nouveaux contextes urbains. Il a récemment publié Esquisses d'une anthropologie de la ville (Academia-Bruylant, 2009) et Le couloir des exilés. Être étranger dans un monde commun (éditions du Croquant, 2011 ).
Sara Prestianni (Fano, 1979)
est photographe et coordinatrice du réseau international Migreurop. Dans ces deux activités, elle s'est spécialisée sur les migrations dans l'espace méditerranéen, à travers des missions aux frontières internes et externes de cet espace (Lampedusa, Grèce, Canaries, Mali, Maroc, etc.). Elle a collaboré aux divers rapports du réseau Migreurop sur la violation des droits humains aux frontières ainsi qu'à l'Atlas des migrants en Europe, géographie critique des politiques migratoires (Armand Colin, 2009) et exposé et publié ses reportages photographiques en Italie, Espagne et France.