Collection(s) : Racines
Paru le 24/09/2015 | Broché 271 pages
Tout public
Je suis... Victor Hugo
Meneur d'hommes, dramaturge révolutionnaire, poète démiurge, pair de France, tribun, exilé, proscrit, amoureux transi, homme à femmes, père éploré, grand-père chéri, que n'a pas été Victor Hugo ? Dans la préface d'un ouvrage consacré au Droit et à la Loi, il se peint sans fard :« L'homme qui publie aujourd'hui ce recueil [...], cet homme a traversé beaucoup d'erreurs [...] Il y a toujours eu en lui le patriote sous le Vendéen ; il a été napoléonien en 1813 ; comme presque tous les hommes du commencement de ce siècle : illogique et probe, légitimiste et voltairien, chrétien littéraire, bonapartiste libéral, socialiste à tâtons dans la royauté [...] Mais, il le déclare ici, jamais dans tout ce qu'il a écrit, même dans ses livres d'enfant et d'adolescent, jamais on trouvera une ligne contre la liberté. Là est l'unité de sa vie. »
Voilà ce que Victor Hugo n'a jamais été : prisonnier. L'unité de sa vie est là, à l'image de l'ensemble de son oeuvre : « un tout indivisible », « un livre multiple résumant un siècle » selon les dires du poète. Résumant un siècle et annonçant le prochain, son oeuvre est d'une actualité frappante. L'abolition de la peine de mort, le travail des enfants, l'égalité entre les hommes et les femmes, la misère, l'école, le droit d'asile, l'esclavage... Victor Hugo a été de tous les combats. Jusque dans ses lubies, il a été visionnaire en prédisant l'avènement des États-Unis d'Europe.
Éli Flory enseigne et écrit à Paris. Elle publie des articles (la Femelle du requin, le Magazine des livres) et participe à l'élaboration d'ouvrages collectifs (Ephemeris : 1 000 ans d'histoire au jour le jour, L'Archipel, 2006 ; Fantômes du Jazz, Les Belles-Lettres, 2006). Elle est l'auteure de Ces femmes qui aiment les femmes (L'Archipel, 2007), du Dictionnaire incorrect de la littérature (Timée, 2009) et de la Barbe d'Olympe de Gouges et autres objets de scandale (Alma, 2014).