Collection(s) : Ceux qui marchent contre le vent
Paru le 29/05/2009 | Broché 24 pages
Tout public
Je suis prof et je désobéis
« L'école souffre des mêmes maux que notre société : le délitement des libertés individuelles et collectives, l'abandon des valeurs humanistes, l'inégalité des chances. J'ai le sentiment désagréable que, dorénavant, sa mission se réduit à préparer un individu sélectionné, formaté, fiché dès sa plus tendre enfance. »
Ce texte de Bastien Cazals, directeur d'école, est le prolongement de sa lettre du 25 novembre 2008 au président de la République, restée sans réponse - sinon des sanctions financières -, et exposant son opposition citoyenne et non-violente aux réformes actuelles de l'Éducation nationale. Il livre ici un texte courageux et documenté, dans lequel il révèle l'état de l'école aujourd'hui, un désastre républicain à ses yeux, dont la gravité l'a conduit à désobéir. Un acte réfléchi et conscient, comme un écho à l'Appel des Résistants aux jeunes générations, lancé le 8 mars 2004 - notamment par Stéphane Hessel, Lucie et Raymond Aubrac -, appel qui l'a profondément marqué.
« Les gouvernements, par définition, n'ont pas de conscience. »
Albert Camus, Témoins n° 5, printemps 1954.
Bastien Cazals, 33 ans, après son diplôme d'ingénieur (ENSGI), choisit, en 2002, pour échapper à la logique du chiffre d'affaires, de devenir professeur des écoles. Depuis 2004, il est directeur d'une école maternelle à Saint-Jean de Védas, dans l'Hérault. Sa lettre au président de la République en fait un des porte-parole de la contestation des enseignants et des parents d'élèves contre des réformes qu'ils estiment contraires à l'esprit de l'école publique.