Collection(s) : Bibliothèque du Cerf
Paru le 26/04/2013 | Broché 183 pages
Public motivé
préface de Françoise Jacquin
Jean Daniélou aimait Jean-Baptiste. La plupart de ses travaux - scientifiques, spirituels ou pastoraux - font référence à ce « dernier des prophètes », ou plutôt à son moment, car ce temps intermédiaire, historiquement daté, charnière entre les deux Testaments, a toujours fasciné le chercheur comme le pasteur. Le long récit que les Évangiles consacrent à la vie de Jean-Baptiste en atteste l'importance pour l'exposé de la foi chrétienne. Depuis la Visitation jusqu'à la Théophanie du baptême du Christ, l'accomplissement des Écritures se fait de plus en plus imminent. En sa vocation, sa prédication, son effacement et sa décollation, Jean-Baptiste incarne l'histoire du salut en train d'advenir. À la lumière des Écritures et des commentaires qu'en ont donnés les premiers Pères, le cardinal Daniélou n'a cessé de scruter la signification théologale de tous ces événements en leur réalité.
Le présent ouvrage est en grande partie le fruit d'une retraite que Jean Daniélou prêcha au Cercle Saint-Jean-Baptiste, groupe de spiritualité et de culture missionnaires dont il fut l'aumônier et le guide pendant une trentaine d'années. Le nom même de ce cercle de laïcs renvoie à celui qui a vu et annoncé, affichant par là sa spécificité à la fois contemplative et missionnaire. Le voici du Précurseur qu'a retenu l'iconographie byzantine résume en effet l'essentiel de la démarche missionnaire. « C'est pourquoi son témoignage nous est cher », a souvent confié le cardinal Daniélou.
Jean Daniélou (1905-1974), jésuite français, est considéré comme l'un des premiers et principaux théologiens de l'histoire des origines chrétiennes et des Pères de l'Église du XXe siècle. Élu doyen à l'Institut catholique de Paris en 1962, il fut désigné par le pape Jean XXIII, la même année, comme expert au concile Vatican II. Son parcours intellectuel hors du commun, mis au service de l'Église, lui a valu d'être créé cardinal par le pape Paul VI. Il fut élu à l'Académie française en 1972.