Collection(s) : Biographie
Paru le 22/05/2013 | Broché 143 pages
Tout public
Jean Moulin
La passion de la République
Si le nom de Jean Moulin est connu, les multiples facettes de sa vie le sont beaucoup moins. Plus jeune préfet de France, soutien des Républicains espagnols, caricaturiste et commerçant d'art, martyr de la Résistance... Ce passionné de la vie préféra, en juin 1940, le risque d'un suicide à l'approbation d'un texte allemand qui déshonorait des troupes françaises.
Chassé par Pétain, il voulut unifier les forces de la Résistance et les mettre au service de la France Libre. Le général de Gaulle en fit son délégué en France occupée où il réussit à créer, en à peine plus d'un an, l'Armée Secrète et le Conseil national de la Résistance. Torturé à mort en juillet 1943, il alla aux « limites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul secret, lui qui les savait tous ».
En 1964, le général de Gaulle décida que son compagnon héroïque recevrait les honneurs du Panthéon. Il chargea André Malraux d'évoquer le « pauvre roi supplicié des ombres ». Ce sont les étapes de sa vie et les bases de ses engagements que rappelle le présent album enrichi de documents donnés par les héritiers de Jean Moulin.
Membre du conseil scientifique du musée de la Résistance nationale, auteur de la récente anthologie Jean Moulin et les soutiers de la gloire (Le Monde) et, aux Éditions Ouest-France, de l'album De Gaulle, la passion de la France, Charles-Louis Foulon collabore à l'Encyclopaedia Universalis depuis 1975. Historien lauréat de l'Académie française et de la Fondation Maréchal Leclerc, il a longuement dialogué avec Claude Serreulles, le premier successeur de Jean Moulin comme avec Francis Closon à qui Moulin confia son dernier rapport pour l'emporter vers Londres. Reprenant ici leurs témoignages et celui de Raymond Aubrac qui fut arrêté, en juin 1943, aux côtés du ministre clandestin du général de Gaulle, il fait mieux connaître le vrai visage de Jean Moulin et cette tranche d'histoire. Comme l'écrivit Serreulles, lui seul pouvait « la mettre en perspective avec autant de vérité ».