Collection(s) : Recherches et documents
Paru le 01/11/2003 | Broché 314 pages
Public motivé
préface Françoise Tétard
Après plus de vingt années de guerre civile, l'Église et l'État au Mexique se retrouvent profondément déstructurés. À partir de 1929, ces deux entités mettent l'accent sur la reconstruction à travers l'Action catholique mexicaine et le Parti national révolutionnaire. Ces nouveaux organes de représentation, censés englober l'ensemble de la société, créent en leur sein deux organisations de jeunesse : l'Association catholique de la jeunesse mexicaine et la Confédération des jeunes mexicains. Il est alors possible de parler d'effets de miroir. Tout en maintenant des lignes idéologiques et des objectifs par essence divergents - l'une étant axée sur le politique et puisant ses références dans la révolution mexicaine, l'autre sur le religieux et se référant au catholicisme social -, les deux organisations développent des stratégies, des méthodes, des pratiques et même une imagerie et un discours sur la jeunesse analogues. Soeurs ennemies, elles apparaissent aussi comme des soeurs jumelles qu'il devient possible de confondre.
Mathias Gardet est chercheur associé au Centre d'histoire sociale du XXe siècle. À son retour du Mexique, il s'est spécialisé sur l'histoire de la protection de l'enfance et de l'adolescence en France.
Il a notamment créé un musée sur «Enfants en Justice XIXe-XXe siècles» à Savigny sur Orge et rédigé un ouvrage sur l'OEuvre des orphelins apprentis d'Auteuil.