Paru le 01/08/2002 | Broché 285 pages
Tout public
traduit de l'anglais par Alex Fébo
Au cours de la dernière décennie, le monde des arts martiaux a connu une révolution de taille.
Dès le début des années 90, sur le sol américain, ont été organisés plusieurs tournois interdisciplinaires dans lesquels s'opposaient des pratiquants d'arts martiaux différents avec un règlement très sommaire afin de répondre à la question ultime: dans l'optique du combat réel, quel serait l'art martial le plus efficace? À la grande surprise de la plupart des pratiquants, la puissance des coups de poings et de pieds, la vitesse, la force brute, la férocité et l'agressivité n'étaient pas gages d'une victoire certaine. Au contraire, ces tournois ont démontré que ce qui assurait le succès à un participant était sa capacité à mettre l'adversaire au sol, à l'y maintenir au moyen de techniques de combat au corps à corps et à le contraindre à l'abandon.
Les figures les plus emblématiques de ce tournant sont sans conteste les représentants du jiu-jitsu brésilien; dans l'arène, ils n'ont en effet cessé de démontrer leur supériorité et leurs prouesses techniques, au point même, en l'espace de quelques années seulement, de faire de leur style la discipline la plus prisée dans l'histoire récente du monde des arts martiaux.
Les Brésiliens, emboîtant le pas à la célèbre famille Gracie, avaient su comprendre que le combat réel se réduisait à quelques éléments fondamentaux: après un prologue de percussions (coups de poings et de pieds), les deux combattants finissent par s'étreindre et, dans une lutte au corps à corps, tombent au sol. C'est à ce stade que se décide l'issue du combat et c'est en accordant une place prépondérante à la lutte au sol que le jiu-jitsu brésilien a acquis ses lettres de noblesse et a permis à ses pratiquants de décrocher la victoire haut la main dans ce type de compétitions.
