Joseph Sheridan Le Fanu : une écriture fantastique

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 459 pages
Poids : 715 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782745312761

Joseph Sheridan Le Fanu

une écriture fantastique

de

chez H. Champion

Collection(s) : Bibliothèque de littérature générale et comparée

Paru le | Relié 459 pages

Public motivé

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préface Maurice Lévy


Quatrième de couverture

Joseph Sheridan Le Fanu (1814-1873) est surtout connu comme étant l'auteur de In a Glass Darkly (1872), un recueil de nouvelles fantastiques qui comprend « Carmilla ». Ce magnifique récit de vampire féminin à la sensualité explosive, publié vingt-cinq ans avant Dracula (1897), peut surprendre sous la plume d'un irlandais protestant attaché aux valeurs de la culture britannique victorienne et propriétaire du très conservateur Dublin University Magazine. « Carmilla » n'est cependant qu'un des nombreux récits fantastiques qui ont fait la renommée de Sheridan Le Fanu, et qui lui valurent le titre de « père de la nouvelle de fantôme psychologique ».

Nourri de récits légendaires irlandais et de poésie gaélique, influencé par le romantisme allemand et les grandes épopées historiques de Walter Scott, familier du courant gothique anglais issu du XVIIIe siècle au point d'être considéré comme un auteur « gothique » tardif avec Uncle Silas (1864), Joseph Sheridan Le Fanu se tourne dès le début de sa carrière (1838) vers un mode d'écriture qui privilégie les incertitudes de la perception du réel. Dans ses récits, le légendaire, le sublime et le pittoresque se mêlent à l'expression des troubles de la psyché et des corps, en particulier féminins, que les médecins théosophes ou rationalistes du XIXe siècle cherchent à comprendre. In a Glass Darkly présente l'un des premiers médecins de l'âme du XIXe siècle, le Docteur Hesselius.

Sheridan Le Fanu se tient donc au carrefour d'influences diverses et cosmopolites. Cette position privilégiée lui permet de s'affranchir des modèles littéraires existants et de mettre en place une nouvelle forme de récit fantastique court. Entre Edgar Allan Poe et Henry James, Le Fanu donne au lecteur le frisson du possible terrifiant, « dans un miroir, obscurément ». Rien n'est jamais sûr, aucun débat n'est jamais clos, aucune interrogation levée définitivement chez lui, et l'écriture fonctionne souvent comme une troublante glace sans tain. Lire Le Fanu, c'est se laisser prendre dans les rets subtils et puissants d'un fantastique à nul autre pareil, et entrer dans une poétique de l'inquiétude, à la fois lucide et hantée, qu'il faut redécouvrir.

Du même auteur : Gaïd Girard