Paru le 15/09/2005 | Broché 488 pages
Public motivé
De Gaulle avait obtenu que la Conférence convoquée pour mettre fin à la guerre d'Indochine se tienne à Paris. Mais ni lui, ni Georges Pompidou n'entendaient que la présence de la France se limite à l'hôtellerie et au protocole. Ils souhaitaient qu'elle contribue activement au rétablissement de la paix. Le journal que Henri Froment-Meurice, nommé Directeur d'Asie-Océanie au Quai d'Orsay en mars 1969, a tenu pendant toute la durée de la Conférence de Paris, et au-delà jusqu'à la chute du régime de Saigon en 1975, dévoile le rôle, mal connu, joué par la diplomatie française. Avec ces notes, consignées au jour le jour, le lecteur entre dans l'intimité des contacts constamment maintenus avec toutes les parties au conflit, qu'il s'agisse de l'Américain Kissinger ou du Nord-Vietnamien Le Duc Tho, des négociateurs du Viêt-Cong ou de Saigon, des frères ennemis du Laos ou du Cambodge. C'est aussi toute la politique asiatique de la France sous la Présidence de Georges Pompidou et sous celle, à ses débuts, de Valéry Giscard d'Estaing, qui est ici relatée et commentée.
Henri Froment-Meurice est entré au Quai d'Orsay à sa sortie de l'ENA en 1950. Affecté à la Direction des affaires politiques, il est détaché pendant quelques mois auprès de Jean Monnet. Ses premiers postes à l'étranger seront en Asie : Tokyo en 1952, Saigon en 1953-1954. Premier secrétaire à Moscou (1956-1959), puis sous-directeur d'Europe orientale, en 1963 il rouvrira l'ambassade de France en Egypte fermée après la crise de Suez. Ministre-conseiller à Moscou en 1968, directeur d'Asie-Océanie (1969-1975), puis directeur des Affaires économiques et financières (1975-1979), ambassadeur à Moscou (1979-1981), il a terminé sa carrière comme ambassadeur à Bonn (1982-1983) et a été élevé à la dignité d'Ambassadeur de France en 1984. Après avoir quitté le Quai d'Orsay, il a occupé diverses fonctions dans le secteur privé. Il est président de la branche française du Comité d'Action pour l'Union Européenne.
